01-Son of a Bricklayer_son_of_a_bricklayer-no_memories_no_plans_2009
, Abstract hip hop , Album : la jetée (2009), www.groundfloorrecords.com
; 02-PCELL _Nerve_angstprod-2008, www.angstprod.org,
Album : argos_rho (2008) ; 03-Death by Panda_American_2008,
http://deathbypanda.net/, Album: House Made Of Glass (2008) ; 04-monsieur_connard-va_falloir_audioactivity-2007,
www.monsieurconnard.com, http://netlabel.audioactivity.net/, Album: Apnée
Cérébrale (2007) ; 05-Giscard
le Survivant - La parabole de Vassy-2008, Album: Discours
du bon choix (2008), http://giscardlesurvivant.free.fr/, sorti chez Ragondins
Mondains, 3Patttes ; 06-Malstrom_Decensions_Amduscias
Records-2009, www.myspace.com/amdusciasrecordsnetlabel ; 07-sensible_-_human_antisocial,
www.antiscocial.be ; 08-Anton_Mobin_and_Ayato_Crash2_2009,
http://audioblog.arteradio.com/ANTON_MOBIN, http://h.a.k.free.fr/htmlFolder/KREW/ANTON%20MOBIN.htm
; 09-d'incise_+_hopen_-_objets_inutils_pouvant_servir_testtube-2008,
Album: les restes du festin (2008), http://www.dincise.net/, http://www.monocromatica.com/netlabel/index.htm
; 10-iambic2_-_touch_the_sky_laridae-2007, Album:
under these star (2007), http://www.iambicmusic.com/, www.laridae.net
; 11-photophob_-_columbine_laridae-2004, Herwig Holzmann,
Album: digitalis (2004), www.photophob.net, BO du film Licht in
Leeren Häusern (Original Motion Picture Soundtrack) (February 13,
2010) http://www.archive.org/details/laridae051 ; 12-planet_boelex-suunta_khavi-2007,
Album: suunta (2007), www.myspace.com/planetboelex, http://www.kahvi.org/
; 13-GMR- Moi, j'aime bien Michel Drucker, Album:
Gateau Blaster (2007), http://www.gmr.mu/ ; 14-Glen or Glenda
; 15-Radikal-satan, Radikal Satan - titre3 (visite du soleil
a satan) - les potagers natures, http://www.dogmazic.net/static.php?op=musiqueIndex.php&group=Radikal+satan,
http://lespotagersnatures.org/spip.php?article20 ; 16-xor_maturite,
Album: Pa Steak, http://xormusic.free.fr ; 17-MZ-N710_Autorail
panoramique, (référence de MD à la base); 18-monsieur_connard-Chers_patriotes_cons-2007,
Album: Connard président (Audioactivity 2007) ; 19-lefdup-et-lefdup_quinze,
http://www.lefdup.com/ ; 19- Le Syndicat - Propagation_Necktar_2017_v2_Earsheltering-2010,
http://earsheltering.free.fr/ ; 20-Les Modules Etranges Vs.
Teenage Sin Taste feat Diva Trash_20_Purple_Vault06-2008,
Album : [VAULT020].Les.Modules.Etranges.Vs.TeenageSinTaste.feat.DivaTrash_2008
; 21-Roswell Conspiracy - Nos Rages Idiotes_abyssa-2007,
Album: les fragments anodins, http://abyssa.netlabel.free.fr/, http://abyssa.netlabel.free.fr/page_roswell.html
; 22-Syl-Kougai-_-Mightymovements, Album: la fée
verte (2007), http://sylkougai.com/ ; 23-Socialendproduct-cluster (idiot
rmx), Morceaux disponibles sur http://virb.com/socialendproduct ; 24-ISOBROWN---Le_club_de_la_moustache,
http://www.isobrown.com/, http://www.myspace.com/isobrown, http://www.bedroomresearch.com/
; 25-Lith_Aussterben__seite_1_www.dogmazic.net_2000,
http://www.lithsite.net/, http://www.dogmazic.net/ (pour télécharger
les albums) ; 26-igor-who_mtronic-2006, http://www.m-tronic.com/,
Compilation Table of Elements ; 27-Roswell Conspiracy
- Black Lodge (Dub Mix), Album: Cruise me baby remixes (Remix
de Cruise [Ctrl]) ; 28-Szbutä Soröh and Monobloc
Sound Fidelity_Pulling the stuff out off her spiritual crack_,
Album: MONOBLOC SOUND FIDELITY, SZBUTA SOROH-Hypnagogical Paisagism
(Colin Johnco records), http://colinjohncorecords.free.fr/ ; 29-Noizefucker_-_Chamber_Of_Distortion_chase-records,
http://chaserecords.free.fr/ ; 30-UNAS_-_RESPAWN,
Album : 8 bit, antisocial.be.
Télérama (magazine français ; août 2008) Sept des adeptes de remixes politiques se sont cachés derrière le pseudonyme de Carlita Bruni Sarkozy pour parodier le dernier disque de la première dame de France, Comme si de rien n'était. Leur album, intitulé Comme si c'était normal, détourne allègrement chansons, interviews et discours de Carla et Nicolas Sarkozy. Le résultat se révèle très inégal, d'un humour un peu facile, mais les morceaux Mon Mac et La valse des euhs font mouche.Jean-Baptiste Daoulas
Axess Code (site français de musique électronique / indus / gothique ; novembre 2006)Le Lyonnais TAT, dont l’excellent album néo/classique, est disponible en libre téléchargement a donc confié l’un de ses « bébés », en l'occurence une chanson sombre et délicate à toute une classe de joyeux remixeurs qui visiblement s’en sont donné à cœur joie. La chanson de base s’articule sur un phrasé « gainsbarré » énonçant des paroles morbides sur une guitare claire et décharné avec un petit accord tremblotant, façon mandoline, de temps à autre. On peut définir les clans des remixeurs de Thalidomide en 3 catégories : -1) Les « Bons élèves », ceux qui prennent tous les éléments d’un mix et tente de « refondre » un titre qui colle à l’ambiance du premier, Le meilleur était à mon sens le LAAG : Prothèse . -2) « les trublions », ces derniers ont une obsession, un style bien à eux et quelle que soit la chanson remixées, ils vont vous le coller ! On peut citer le Brain Leisure « dark Hellektro/crossover », une musique bien frénétique qui ne ferait pas tâche dans « Wipe out ». Le Thaft est aussi bien boosté et tranche avec la version originale. Serial Industrie est entre cette catégorie et la 3e, puisque avec son style qui est déjà bien affirmé, il nous propose un long morceau d’ambient asphyxié. -3) Les « Ambianceurs dépressifs », ils font des titres plutôt longs. Theorical Limit, Roswell Conspiracy, Fukk Norris et E.Mission dont le Silent mix parvient à faire « passer » les accords façon mandoline présent dans la version de base et assez peu utilisés par les remixeurs. Giscard le Survivant est une nouvelle fois à part, avec son titre Escorcherie, il nous réinvente une base micro funk dont il se sert à peine (alors que certains minimalistes tueraient pour une boucle pareille) tout en salissant encore plus la voix. Encore un titre de sociopathe qui ravira les habitués du bar "Le Nemrod", en bordure de la RN20. Le meilleur titre de l’album est selon moi celui de Tiburce Palmier avec Refabrication cette entité mystérieuse sévissant sur le forum des musiques libres Cannibal Caniche, implante des grosses guitares noïses et un sens « psyché » étonnant à la fin du titre. J’ai traqué le Palmier sur internet et j’ai trouvé d’autres très bons morceaux très narratifs et novateurs. Cet album est en libre téléchargement chez le caviste Abyssa Netlabel et oublier d’y jeter une oreille serait vraiment passer à côté d’un excellent album sombre et flippant, ambient et électro. De même, n’hésitez pas à faire glisser votre index sur les Racines de Métal de Serial Industrie, album également gratuit et fabuleusement tripant ! En plus les téléchargement sont consignés (ça ou les bouteilles du patron, je ne me souviens plus !)
Kether
Planetaldol (Anthony Colas) évolue
dans un registre "dark-ambient-bruitiste-expérimental"
proche de l'univers glacial de Stephan Mathieu, dont nous
avions jusqu'à présent l'occasion d'écouter le travail
sur des labels tels que Earsheltering et 3patttes
Records (son propre label). Coder les morts (titre étrange
pour une musique qui ne l'est pas moins) est son premier album paru sur
le label brésilien Fronha Records. Pas moins de
13 artistes (HIV+, Giscard le survivant,
Cortex, Final Cut, entre autres) revisitent ce dernier album en
date.. exercice qui paraît périlleux quand on connaît
l'univers si particulier de Planetaldol..voyons voir. Je découvre
la pochette qui me semble être une pâle copie de l'originale..donc
passons..et espérons que le contenu sera bien plus inventif et innovant!
J'écoute dans un premier temps l'album en entier : bonne production,
plutôt bien encré dans la quasi-paraphrénie de Planetaldol,
l'ensemble me semble cohérent..
Le problème de ce genre de musique, c'est que notre oreille ne s'habitue
pas à cette multitude d'atmosphères: une seconde écoute
plus approfondie s'impose. Le premier titre composé par Cortex
me semble être un seul sample remanié de 20 manières
différentes. Conséquence : je n'ai pas la sensation d'évoluer
dans un univers mais de m'y arrêter..c'est troublant, cette sensation
de faire du sur-place ne m'enchante guère.
Vient ensuite le morceau d'Atrabilis sunrise, un vrai régal
: un début très lent puis une franche rupture. Une machine
se met en route et ne s'arrête pas, apparement détraquée
: une atmosphère métallique et mécanique plaisante
pour qui n'est pas hermétique à ce genre de délire
destructeur.
Plus loin, Tzii nous fait une rediffusion sonore de plusieurs
matchs de ping-pong en même temps, plutôt original, je remue
la queue, tout va bien...
A nouveau, je stoppe net en écoutant l'oeuvre de Sizzle.
Les premiers beats, une ébauche de rythme mais dont la répétition
m'ennuie rapidement.
Et puis débarque Giscard le survivant,
5 minutes et 20 secondes de pur bonheur! une atmosphère calme et
profonde, reposante et réellement imprégnante sans jamais
être soporifique.Trop court ! (écouter
le morceau en mp3 ci-contre).
Ce qui suit est de la même veine. Bref, l'ensemble est de bonne facture,
plutôt fidèle à l'univers lénifiant et hypnotique
de Planetaldol, c'est bien là le principal.
Sexnico
1- Boards of Canada - Kid for today (Warp) ; 2- alm29 - 01 (hq) ; 3- Ab Ovo - Deep - (Ant Zen) ; 4- Exillon - Moonlight sinatra - (Ad Noiseam) ; 5- LXC - Not against the current but climbing out of the water - (Planaudio) ; 6- Westwind - ix - (Nihil Voces Productions) ; 7- Domotic - I hate you for ever - (Active suspension) ; 8- D’incise - Les yeux grands ouverts - (Signal Zero) ; 9- Displacer - Atrophied - Raxyor rmx - (Crime League) ; 10- Giscard le Survivant - Comité Kousnetzov (autoproduction) ; 11- Zerogoki - Gehirn - (Signal zero) ; 12- Servovalve - rregularities (autoproduction) ; 13- Iota - Microclimat - (French Dub Released) ; 14- Wangtone - Kouai - (Jarring effects)
Euphoria Post-Mortem (site français de musique électronique / expérimentale et émission de radio à Dijon ; novembre 2005)1- Giscard le Survivant : Rocard, soumission et trahison (Mémoires d'outre-pots-de-vin) ; 2-Giscard le Survivant : Serku vert sur les Champs (Mémoires d'outre-pots-de-vin) ; 3- Desideriis Marginis : Scintillate II (Songs Over Ruins) ; 4- Walter Marchetti : Per la sete dell'orecchio ; 5- Gerostenkorp : Coeur d'ébène ; 6- Sechres Mound : Anthro (D2 740m440) ; 7- Negrus Voda : Appartus (Dark Territory) ; 8- Allerseelen : Sturmlied - Flamenco version (Abendeuherliches Herz) ; 9- Ramon Gonzales-Arroyo : De la Distance (Archives GRM : Le temps du temps réel) ; 0.1 : Extrait (Situation)
1- Hint - The process ; 2- Brodé Tango - Poussière ; 3- Köhn - Compil thrombose ; 4- Sonic Youth - Silver session ; 5- Big black - Live in a hole ; 6- Soggy - Waiting for the war (1982) ; 7- Les Combinaisons - Zig-zag wanderer? (Captain Beefheart cover) (1992) ; 8- Pierre Tornade Sound System- Nicolas, nous voilà ; 9-Le Vieux Thorax - Raffarin, ça n'va plus ! ; 10- Giscard le Survivant- Un contrat, certes, mais un contrat France 2005 ; 11- John Zorn - Once upon a time in the west (Ennio Morricone cover) ; 12- Alan Vega - Lonely
"Le phénix du Haut Poitou" : en l'affublant d'un tel sobriquet, Le Canard enchaîné ne s'est pas trompé, Jean-Pierre Raffarin reprend du poil de la bête. De la bête de scène, en l'occurence. On se souvient de ces phtos de jeunesse, dévoilant un Jipé bouclé, la chemise ouverte, suant et hurlant dans un micro modèle "France d'en bas". Mais que chantait-il alors ? Peut-être déjà quelques une de ses "raffarinades" à l'emphase digne du maire de Champignac. Epris de cette poésie spontanée, le Vieux Thorax en a fait la recension sonore, avant d'en confier les perles à quelques uns de ses amis, adeptes comme lui du détournement sonore. Le résultat, à entendre sur la compilation Raffarin is not dead, rend un hommage musical agité à celui qui se vantait de pouvoir mesurer "le blues rural en France". Entre les collages chaloupés du Genevois Kid Chocolat, la pop fragmentée de DJ Davduf, le punk véloce des Boum Bomo's et l'easy-listening frétillant du Pierre Tornade Sound System, tous marient à leurs échantillons rythmiques les propos exaltés d'un premier ministre en pleine possession de ses moyens sémantiques. Grand favori de cette compilation délicieusement bricolée, la célèbre sentence "Notre route est droite mais la pente est forte" le dispute à quelques propos cryptés du type : "Je dis aux jeunes, la fête, c'est la vie et la vie, c'est ton visage". Plus pervers, certains n'hésitent pas à recomposer, sampleur en main, ses propos fragmentés pour faire dire à ce "spécialiste de la communication" le contraire de ce qu'il professe ("des prix plus chers et moins de pouvoir d'achat, c'est ça le contrat France 2005", l'entend-on ainsi marteler dans le collage habile de Giscard le Survivant). Grand orchestrateur de cette mise en boîte cadencée, le Vieux Thorax n'en est pas à son coup d'essai. Avec son morceau Le Sarkozy du disque, l'homme s'était singularisé en manipulant les propos anti-téléchargement de Pascal Nègre, patron d'Universal France. Et la démarche de ce Raffarin is not dead rejoint le vaste mouvement de détournements qui, des collages anti-Bush du label anglais Warp au discours à l'ONU de Villepin mis en musique par Arnaud Fleurent-Didier, s'emploie à déjouer sur un rythme guilleretle lyrisme séducteur du discours politique. Sampler, tel est le réflexe citoyen du XXIe siècle.
Nicolas Julliard
Jay
Dans son ensemble, cette oeuvre s'avère être un remarquable album expérimental, plein d'une musique instrumentale instable, tout cela accouchant de plages très improvisées qui varient de l'ambient à l'électronique psychédélique. L'un dans l'autre, cinq morceaux vraiment passionnants qui demandent une écoute particulièrement attentive.
Merje Lõhmus (alias Mad Sister)
De très nombreuses démos ont installé le style musical de Giscard le Survivant dans une électronique hybride, croisant les époques et les éclairages, les énergies et les mélodies. Sur Limites de la démocratie ?, sorti sur 3 Patttes (le label fondé par Finalcut et Planetaldol), de nombreux sons d'anciens synthétiseurs s'appliquent à une sorte de course traversée de néons, tandis que d'autres s'effondrent en un orchestre concret, mêlant leur vrombissement aux crépitements et aux manipulations nocturnes. Ces malversations confrontent sans cesse les esthétiques, grandes orgues et balbutiements robotiques contre compostions plus électro. Il s'agit en fait d'une peinture musicale bousculant les perspectives sur des marches cristallines, où chaque palier promet plus de confusion, peut-être dans un inextricable jeu de miroirs entre des expérimentations distantes de trente ans.
Denis Boyer
"Parmi d'effroyables hi-han, l'âne aux guisots sectionnés roulait dans la cour tel un tonneau fol" C'est par cette touche très poétique que débute ce nouvel EP de Giscard le Survivant, Limites de la Démocratie? En posant une question (dont la réponse ne nous sera surement pas divulguée) dans son titre, Giscard Le Survivant semble implicitement donner une réponse à la question de la limite des experimentations sonores industrielles et électroniques. Cette limite, Giscard Le Survivant semble l'avoir franchie, comme nous le montre ce court disque composé de cinq morceaux tous aussi fous les uns que les autres, cinq morceaux sculptés tels une fuite angoissante et sans fin, un interminable marathon olympique sous acide. Pas une seule seconde le repos ne s'installe, le ciel devient noir et l'isolation mentale se construit peu à peu... Basé sur une ambiance lourde et sur des sons parasitaires, ce mini album de Giscard le Survivant n'est pas sans rappeler la démarche sonore de groupes tels que SPK ou Merzbow (en moins harsh tout de même), ainsi que de Izsoloscope en moins rythmé. En conclusion, nous avons ici cinq morceaux sympathiques mais éprouvants qui composent un album court (à l'image de cette chronique peut être), à ne faire écouter qu'aux grand fans d'indus bruitiste.
Starsucker
Le label belge 3 Patttes Records semble se spécialiser dans la découverte de formations intéressantes mais relativement peu connues et qui opèrent dans le domaine expérimental électronique. L'une d'elle est Giscard le Survivant, qui nous offre cinq plages dans la veine du dernier album de DAT Politics. Des simples claviers dominateurs ont été insérés dans des abords rythmiques ou de robustes atmosphères. Intéressant.
« …le radio k7 Brandt sur la banquette arrière de ma R10 bordeaux a cessé de diffuser Marie Myriam, j'ai préféré sortir de l'auto et me taper une sèche… » Une fois de plus accompagné d'un texte des plus jouissifs (ici une rencontre entre Giscard et Marcel quelque part sur la chaîne des Puys …et une réflexion sur le titre de l'œuvre : Limites de la démocratie ? ) ce cd de Giscard le Survivant se consomme sans faim. La partie giscardienne représente 5 titres plus psychédéliques les uns que les autres, ça part avec Parmi d'effroyables hi-han, l'âne aux guisots sectionnés roulait dans la cour tel un tonneau fol, sorte de ritournelle pleine de sons electro old school cousue de mélodies (de moins en moins rares chez GLS et de plus en plus carrées) comme du Add N To X mais avec encore plus de bonnes choses à l'intérieur à découvrir. Le tout est très électronique, à déconseiller en état d'ébriété immobile sous peine de retournement d'estomac, mais avec le sourire… Eugène Botrel filant par delà les étoiles sur son tracteur SOM. 25 orange enchaîne sur une foultitude de petits sons électro, comme une garniture de morceau techno sans le beat, pas besoin d'ailleurs car il y a suffisamment de quoi prêter l'oreille dans toute cette installation sonore pour ne pas s'embêter 10 secondes.Faisons un petit tour dans la Boucherie de Skihrat où sifflements, white noise et clics en tous genre se croisent au gré des échos et des effets space sur fond de bruits de hachoir et de meule à aiguiser, le tracteur d'Eugène file tout droit vers un trou noir, l'indus bruitiste de GLS est ici en liberté. Un petit détour sur la planète Silicon Teens (Défense des gosses battus par Jean Cau) avec sons en plastiques, bips et hurlements de gosses sous une nappe de bruit inquiétante s'approchant inexorablement. Sursauts gamma dans la froideur déchirée: encore un titre qui tue ! le son correspond bien au titre : passage indus très relaxant avec apparition de constellations lointaines, un bruit de tracteur peut être au loin ? un cri de space-monster ? allez savoir ! toujours est-il que sans se défaire de son humour ravageur GLS nous emmène encore cette fois ci dans un coin de la galaxie inexploré, de plus en plus électronique dans les sons, de plus en plus riche et rigolo mais sérieux ( !) dans les ambiances. Du grand art ! (en 103 exemplaires, n'attendez pas !) Vivement le prochain disque, qu'on rigole et qu'on se délecte. Et qu'on connaisse enfin quelles sont "les limites de la démocratie ?". " Lustrant l'intérieur d'un Duralex rond de son torchon à carreau propre façon fin de semaine, Marcel demeura comme dubitatif …"
Revco
Matière Brute (site électronique français et émission de radio)
Play-list de l'émission du 31 mai 2005 :
1- Lunt : The bridge, the airplane and my
love (extrait de Fragments of free voll ; Carbon
Rds) ; 2- Imagho : Someone controls electric
guitar #5 (extrait de someone controls electric guitar
; Hitomi recordings) ; 3- Amazing Grace :
Os, itighaho (extrait de Revival times ; Desolation
House Rds) ; 4- Giuseppe Ielasi
: Track n°5 (extrait de Gésine ;
Häpna) ; 5- Ben Stanko : Black
and red (extrait de Tomato we die ; Set Projects) ; 6- The
Kentucky Knobs : Dangerous woman (extrait de
Deuce ; Experimental Musical Research) ; 7-
Arne Nordheim : Return (extrait de Dodeka
; Rune Grammofon) ; 8- Philip Jeck : 20 /
02 / 00 Live at ICC, Tokyo ; Touch) ; 9- Daniel Menche
: Track n°4 (extrait de Vent ; Or / Soleilmoon
records) ; 10- Fe-Mail : Modogin (extrait
de Syklubb fra haelvete ; TV5) ; 11-
Giscard le Survivant : Boucherie de Skhirat
; extrait de Limites de la Démocratie ? ; 3 Patttes)
; 12- Finalcut : Re sult [au jardin de pierre,
au lieu-dit de la femme sans tête] (extrait de Risques
Partagés ; Ragondins Mondains) ; 13- Téléphérique
: Abstrackte chiffres (extrait de Paradigma
; Fario)
Après sa participation à la compilation Anatomy of a maniac et son fricotage avec Finalcut sur Risques partagés, il était inévitable que l'on retrouve un jour ou l'autre Giscard le survivant sur le label 3Patttes Records. C'est chose faite aujourd'hui avec ces Limites de la démocratie ?, où l'immortel philosophe en musique sur les limites d'un système qui lui a pourtant permis de tout réussir. Du poste à cassette de la R10 bordeaux du Président sort une musique étrange mariant des sonorités discordantes, crépitantes à des élans de claviers ambiants sépulcraux (Sursauts gamma dans la froideur déchirée). Rares sont les mélodies sur cet EP, même si Eugène Botrel filant par-delà les étoiles sur son tracteur SOM.25 D orange, avec ses notes de clavier posées dans un ordre presque harmonieux, peut faire figure de véritable hit au milieu des expérimentations bruitistes que nous propose cet OVNI présidentiel. Difficile à appréhender, Limites de la démocratie ? est à ranger entre l'enregistrement de votre perceuse électrique (en mode percussion) et ceux, plus sérieux, des papes de la musique concrète.
Ptit Boy
Parcourant l'expérimental et les ambiances spatiales, ce disque s'écoule entre de beaux rivages veloutés, faisant figurer bruits et sons sous différentes formes mais ceux-ci, que l'on eût pu croire conformes aux critères d'un territoire sonore déjà cartographié, toutefois semblent par certains côtés trop intelligents pour se couler dans le moule. Plein d'acerbité et produit au moyen d'un champ considérable de tonalités, voici un album qui se rattache infatigablement à ceux dont chaque écoute apporte quelque chose de nouveau.
Merje Lõhmus (alias Mad Sister)
Les Ragondins Mondains, voilà un nom de label pas comme les autres et qui montre bien l'esprit décalé de cette petite structure parisienne. Ce n'est pas un hasard si on y retrouve régulièrement Giscard le Survivant et son électro-bricolo-barrée qui partage ici son temps avec Finalcut que l'on a déjà croisé à plusieurs reprise, et notamment chez 3Patttes Records. La pochette, sous forme de collage maladroit et kitsch, Brooke Adams en couverture, Giscard sur la galette, tout ou presque sent les années 70 et le début des années 80 si l'on pousse jusqu'aux influences industrielles de ces deux artistes. Par contre ils ont un son très différent, électro déglinguée pour Giscard et dark-ambient-concrète pour Finalcut, trouvant au final un certain équilibre. Mais revenons-en à l'héroïne de cette fable sonore, Brooke Adams (Les Moissons du Ciel, Dead Zone), à qui est dédiée une nouvelle que l'on trouve à l'intérieur de la jaquette, nouvelle qui reprend dans l'ordre les titres des douze morceaux qui composent cet album. Si l'on a affaire à deux artistes très différents, on a au moins ici un moyen de les lier au sein d'un univers commun.Pour le reste, pas de grosse surprise, et quelques belles choses. Finalcut et Giscard le Survivant alternent régulièrement, et c'est le Belge qui débute avec un drone ondulant et des bleeps de machines au second plan. Giscard le Survivant quant à lui produit une électro-ludique, bariolée, ponctuée de quelques traitements vocaux sur Grâce incroyable des podzosols ocriques. D'un côté une musique ambient construite a base de souffles, chuintements, craquements, sons concrets, crissements (Céleste), boucle saturée (Soigne ta droite) et même quelques mélodies flottantes à l'image du granuleux et très beau Rainet Slim Cortex. De l'autre, beaucoup de collages, des samples de discours politiques (on a quand même affaire à Giscard), des rythmiques efficaces (Seul au bistrot de l'Octroi avec Brooke Adams), un petit côté ludique ou bricolé et des tentatives mélodiques évidentes, voire faciles sur Un slow langoureux avec un porc-épic et ses arpèges de basses acides répétitives. Les deux hommes ont gardé le meilleur pour la fin avec deux titres composés à quatre mains. On trouve alors l'équilibre que l'on évoquait plus haut, comme si Finalcut tentait de retenir les délires de Giscard tout en gardant ce qui fait sa spécificité ici : des rythmes et des mélodies alors que Finalcut reste souvent très abstrait. Tindermans in The Sky With Moules-Frites en est le parfait exemple, avec un son très 80s, ou tout est très maîtrisé et imparable. Avant d'en arriver là il aura fallu écouter le reste d'un disque pas forcément facile d'accès, ou du moins réservé à un public particulièrement ouvert et réceptif. Au final l'exercice du split était ici une excellente initiative.
Fabrice Allard
Ce split entre deux grands malades de l’expérimentation électronique, le Français Giscard le Survivant et le Belge Finalcut, se classe résolument sur l’étagère des productions hermétiques et azimutées. Quoique le livret donne la trame narrative de ce dit musical, les conteurs alternatifs n’ont en réalité rien fait pour se caler l’un sur l’autre et regarder dans la même direction: Finalcut tisse sa toile dark-ambiant bruissante et oppressante à chaque fois que vient son tour et Giscard le Survivant donne de son côté dans l’électro-ambiant retrofuturiste un rien plus "mélodique" (dans la limite des stocks disponibles), à tout le moins plus colorée. Sous l’ombre tutélaire de leur muse commune, l’inconstante et imaginaire Brooke Adams, star internationale de cinéma publiquement adulée, l’amicale franco-belge alterne donc manipulations nerveuses ou grinçantes de nappes sonores stagnantes, froissées ou brouillées (Céleste, Re Sult [au jardin de pierre, au lieu-dit de la femme sans tête]), dramatisations électro-musicales poignantes (qui saurait résister à la force d’évocation de l’appel insistant du téléphone de Seul au Bistro de l’Octroi avec Brooke Adams, qui semble persister à vouloir annoncer une nouvelle capitale alors que nul ne vient le décrocher ?), flûtiaux extraterrestres évoquant plus l’arrivée imminente d’aliens aux yeux pédonculés que la grâce bucolique des contrées campagnardes (Grâce incroyable des podzosols ocriques), virée ésotérique dans un cerveau déjà bien entamé (Rainet slim cortex, qui comme sont nom l’indique évoque des grenouilles de laboratoire à cerveau étroit), évocations de céphalées digne d’un flash info dégénéré raisonnant dans une conscience autophage (Dysfonctionnement de l’infundibulum chronosynclastique), et même un slow langoureux plutôt tendu et acide aux pulsions nerveuses à la limite des coups de perceuse dans le cortex. Le disque s’achève sur deux collaborations un rien plus homogènes et accessibles: un Bal tragique à Chamalière à la rythmique syncopée qui fait figure de trouée dans le ciel hermétique de ce disque un rien tupperware, sur lequel reparaît Brooke Adams pour disparaître à jamais, et un adieu à la rythmique effrénée, Tindermans in the sky with moules-frites, sonnant comme une dernière course dans le mur. A ne pas mettre entre toutes les oreilles, on ne saurait pourtant trop conseiller cette quatrième production des Ragondins Mondains aux amateurs de créations intersidérantes et véritablement originales.
Célia Schneebeli
Prémonition (site rock-électro français ; mars 2005)
Un Belge et un Français, Finalcut et Giscard le Survivant, alternent les déconstructions sur le split CD Risques partagés de la jeune structure Les Disques Ragondins Mondains. Douze titres (dont deux composés ensemble) à ne pas laisser traîner entre toutes les oreilles, tant les mélodies abstraites de ce Meccano audio sont à construire soi-même à partir de pièces métalliques remplacées par des sons dénaturés et triturés à l’infini. Musique concrète, micro sons, industriel expérimental, ainsi qu’une bonne dose d’humour dans les titres sont au programme.
Bertrand Hamonou
The Factory (site français de musique industrielle ; mars 2005)
Dernière production des Disques Ragondins Mondains, ce split CD entre le belge Finalcut et le français Giscard Le Survivant est un disque totalement barré. Et même quand j'écris "barré" et surtout quand vous lisez ce mot, vous êtes encore loin d'imaginer ce qu'est ce split CD. Nous avons, tout d'abord, deux artistes produisant une musique plus ou moins differente, entre Finalcut réalisant une musique à la frontiere de l'abient, de l'industriel et de la musique concrete et Giscard Le Survivant qui, en plus de survivre, crée de la techno dite "d'origine" et de l'indus experimental, encore une fois totalement barré. Et il suffit d'écouter les premières minutes du disques pour réaliser a quel point ces deux compositeurs sont fous. Entre l'éprouvante "Grâce incroyable des podzosols ocriques" de Giscard le Survivant et le titre tou aussi éprouvant de Finalcut "Célèste", etc... C'est une réalisation très hostile, mettant souvent les oreilles des auditeurs les plus avertis a l'épreuve avec ces violentes experimentations. On a tout de même quelques fois, entre deux morceaux plus violents les uns que les autres, droit à des pistes plus ambient (Rainet Slim Cortex), avant de repartir de plus belle avec Giscard Le Survivant. On prend donc vraiment des "Risques Partagés" a mettre cet albums dans des mains "inexpertes", comme pour toutes les productions à a ce jour des Disques Ragondins. Ce n'est pas pour cela que le disque est mauvais, car il ne l'est pas, mais il faut tout de même savoir a quoi s'attendre... De plus, après plusieurs écoutes, le tout passe plus facilement... Enfin, plutot moins difficilement.
Starsucker
The French Touch (site français de musique électronique / chanson / rock ; février 2005)
Oeuvre commune de Finalcut et de Giscard le Survivant (que l'on avait notamment aperçu récemment sur la compilation "Maniac" du label 3Patttes Records), ces Risques partagés vont faire la joie des amoureux de musique bruitiste. Entre les samples vocaux piochés dans les années 70, les sonneries de téléphone qui font office de rythmiques, les claviers planants et les clics électroniques directement enregistrés sur l'imprimante matricielle (vous savez, celle avec les aiguilles) du bureau d'à côté, il faut dire qu'il y a fort à faire. Si cela ne suffisait pas, les deux copieurs / colleurs fous ont invoqué les mânes des Beatles (Tindermans in the sky with moules-frites), de Charles de Gaulle et Charlie Hebdo (Bal tragique à Chamallières), et la participation de l'actrice Brooke Adams qui a rédigé un texte inclus dans le livret du CD. Si tout cela ne vous suffit pas, sachez que plus qu'une juxtaposition de titres des deux compositeurs (cinq pour chacun), ce split-CD comporte également deux morceaux écrits en commun, pour aller toujours plus loin dans l'électro-indus ambient et concret.
Décidément, comme on le disait dans les années 70, Giscard à la Barre ! Après son album solo plutôt sombre, le revoilà, increvable, escorté par le jeune et fringant Jean Lecanuet… Ou Finalcut, plutôt. Album versus donc ou split album, chacun alternant les pistes. Album concept également puisque les tracks sont inspirés d’un texte cryptique et énigmatique avec comme figure tutélaire, Brooke Adams, égérie de nos nuits d’épouvante. Finalcut élabore une musique électronique pleine d’accidents sonores, de crachotis et de larsens étouffés, assez dense et limite étouffante alors que GLS tape dans une électro plus ludique, mixe de samples issus « d’expression directe », de téléphones énervants et de slogans anarcho syndicalistes. Quelques titres bastonnent plus dont le Dysfonctionnement de l’infundibulum chronosynclastique de GLS, mais pas de beats faciles ! On évolue plus dans l’expé barré que dans de la tech old school malgré l’ambiance pompidolienne véhiculée par certains titres de GLS. A noter un excellent titre « ambient » très flippé et presque tibétain de Finalcut Re sult. Les deux titres terminaux, de vrais versus cette fois, déchirent violemment leurs génitrices, Tinderman in the sky with moules-frites avec son intro electro dark et la moulinette furieuse de Bal tragique à Chamalière. A noter un packaging carrément « de luxe » (c-à-d même pas découpé dans un carton de corn flakes) et un beau papier sur lequel est imprimé l’exquis cadavre de ce versus. Tout ça empaqueté par les petites pattes roses des Ragondins Mondains.
Dogme
Euphoria Post-Mortem (site français de musique électronique / expérimentale et émission de radio à Dijon ; 15 janvier 2006)1- Anal Spermshit : This Track is noise, not noiscore (Split with Queaerns) ; 2- Giscard le Survivant : Reagan & les Elephants (Europa aus der Combraille bis des Margeride) ; 3- Toroidh : 2 (Europe is Dead) ; 4- Plagasul : Insomnoise ; 5- Alexander Hacke : Minnie & Me + Sister (Sanctuary) ; 6- La Monte Young : Raga for Ravi (Theatre of Eternal Soul) ; 7- Sun O))) : Cursed Realms (Gf the Winterdemos) (Black One)
1.Edward Ka-Spel- Pieces of T ; 2.Compilation Transmission ; 3.Fifths of Seven - Spry from bitter anise folds ; 4.Miss Goulash - Karaoke Karate Club ; 5.Alec K Redfearn and the Eyesores - The Quiet room ; 6.Vidna Obmana - An opera for four fusion works - Act one - Echoes of steel ; 7.Vidna Obmana - An opera for four fusion works - Act two - Phrasing the air ; 8.Compilation Snap shot ; 9.Volga - Bottoms up ! 10.The Patriotic Sunday - Lay your soul bare ; 11.Sébastien Gaxie - Lunfardo ; 12.Compilation Core ;13.Pak - Motel ; 14.The Invisible Frog - Space makes noise ; 15.Raxinasky - Transports de viandes ; 16.Room 204 - Trans panda ; 17.Cheval de Frise - La lame du mât ; 18.Compilation Freedom of the city 2004 - Small Groups ; 19.Chris & Cosey - Muzik Fantastique ! ; 20.Laurie Anderson - Big science ; 20bis.The Legendary Pink Dots - Brighter now ; 21. Jean-François Pauvros - Mon homme ; 22. Machine & the Synergetic Nuts - Leap second neutral ; 23.P. Dunmall, P. Lytton et S. Wishart - In your shell like ; 24. Koji Asano - Sanctuary on reclamed land ; 25.Finnegans Wake - 4th ; 26.Etat des Stocks - Flemish Thinking ; ; 27.Mark Applebaum - Disciplines ; 28.Chris Brown - Talking drum ; 29. François Tarot - Tiscali, tu m'as tué ; 30.Tante Hortense - Une bite (sur le poignet) ; 31.Death In June - Live in Italy 1999 ; 32.Koda! - Soundtraxkontrol ; 33.Giscard le Survivant - Europa aus der Combraille bis das Margeride ; 34. Goo - Tableaux ; 35.Req, A. Slaters & S. Arguelles - Deqjam ;36.Carey Numan - Tang ; 37.Charles Loos & Fred Wilbo - So happy, the curve ; 38.London Improvisers Orchestra - Response, reproduction and reality ; 39.Wise - Electrology ; 40. Society For New Music - American masters for the 21st century ; 41 Kate & Mike Westbrook - Art Wolf ; 42.Senem Diyici Quartet - Live ! ; 43.Weston, J. Edwards et M. Sanders - Gateway to Vienna ; 44.Kenny Wheeler - Now ? ; 45. Non Harmonix X-perience / Fuckaloop - Compil Nuit Electrojazz 2005 ; 46.Antares - Eclipse
Anatomy of a maniac est un double CD très intéressant, rassemblant 28 artistes dont la plupart m’étaient jusque lors inconnus. Le champ musical couvert pourrait être dépeint comme celui d'explorations électroniques, le plus souvent instrumentales et démunies de beats aiséments appréhendables. Comme toujours, la plupart des plages ici réussissent ou échouent par leur utilisation ou leur surutilisation d’effets et de branchements sur le secteur. En effet, d’écrasants effets rendent les transitions sonores difficiles et les compositions peu dynamiques ; cela limite la croix du dépérissement à un moyen de propulsion. Bien que cette production demeure principalement dans les confins relativement resserrés de l’électronique expérimentale, elle s’essaie à bouger à travers une large variété d’ambiances et d’atmosphères. De la nostalgie de Cortex, des arpèges oniriques de Finalcut aux dérives sinistres d’Etats des Stocks et aux bourdonnements effrayants de Planetaldol et Finaldoll. Une production hautement recommandée pour ceux qui cherchent à élargir leurs horizons et à s’immiscer dans l’univers de la bande de gens imaginatifs qui travaillent dans ce genre.
Edgar Vareiko
Starsucker
Editée par le décidément très actif label CD-R 3 patttes qui abandonne ici son format fétiche au profit d’une double galette, cette compilation overbookée fait la part belle aux seconds couteaux (rien de péjoratif) de l’ambient-electronica-alternative française. Ces joyeux drilles (parmi lesquels les habitués du label comme Planetadol, Finaldol, Astron, etc. mais aussi Giscard le Survivant, échappé de Mechanoise Labs) proposent ici, à partir du matériau original qu’offre la bande son du film Maniac (dont on apprend finalement assez peu), leur interprétation de l’œuvre originale, davantage prétexte que thème de leurs perversions sonores. Avancé comme un contrepoint obscur au revival 80’s/clash (dont ils semblent avoir loupé la part non négligeable de cynisme et de noirceur), ce travail se révèle assez réussi, mêlant adroitement les ingrédients habituels de ce genre de travail composite: une foultitude de samples torturés, de rythmiques flagellées et de nappes et de nappes rampantes, etc. C’est finalement les valeurs sûres qui tirent leur épingle de la botte de foin et notamment Finaldol dont la Samba X ravira les amateurs les plus exigeants et l’excellent Ripit au breakcore irrésistible.
J.C.
Voilà un exercice un peu particulier : faire une chronique de disque sur lequel se trouve l'un de nos morceaux. Mais il suffira en fait d'écouter une fois cette double compilation pour comprendre que l'on peut complètement se détacher de ce fait, la surprise que représente celle-ci étant bien plus importante sur le fait d'y voir figurer son propre morceau. La surprise est principalement due à la variété des artistes participant à cette aventure. Le label 3Patttes, repéré pour ses productions plutôt dark-ambient, lançait il y a quelques mois ce projet de compilation, consistant à s'inspirer de la bande originale de Maniac, un film d'horreur réalisé en 1980 par William Lustig, pour composer un morceau qui pourrait représenter ce film ou même faire partie de sa bande originale. Entre l'image que l'on a du label, et le thème du projet, on s'attendait à une compilation dark-ambient alignant des morceaux plus sombres les uns que les autres. Mais c'était sans compter sur le nombre d'artistes, la variété des genres abordés, ou le type de composition. On retrouve des noms connus tel que Finalcut, Finaldoll, et Planetaldol qui forment le noyau dur du label et Astron que l'on avait découvert sur un split avec Planetaldol, et qui nous surprend agréablement ici. Mis à part quelques artistes qui reprennent très clairement une mélodie d'origine (Cortex et ses jolis interludes), il est souvent difficile d'y retrouver la source sonore, brouillée dans des souffles, ronronnements de basses et bruits, ou subissant de forts traitements sonores. On ne pourra pas parler ici des 25 artistes qui se partagent les 28 pistes de cette compilation, mais on retiendra quelques noms, en essayant de faire le tour des ambiances proposées. On commencera par Straiph et ses collages de mélodies d'origine mises en rythme, le tout enrobé de cuivres inattendus. ~Cutman~ ensuite joue dans l'ambient industriel à base de bruits de machines, une influence partagée par Pi Cab Alter avec une rythmique lourde et downtempo et RipiT pour un génial Fancy Girls in Fancy Dresses que l'on retrouve en clip sur le deuxième CD. Plus proche d'une electronica improvisée au laptop, on trouvera Etat des Stocks remixé par Planetaldol, où mélodie de piano électrique surnage sur des souffles fracturés, Giscard le Survivant que l'on connaissait déjà un peu et qui nous offre un magnifique Surgissement Maniacal avec mélodie mélancolique étouffée par une texture de bruit, drone et souffles. Pour les amateurs d'ambient pas forcément dark, on citera BeNe GeSSeRiT pour son côté féerique et ses voix étranges, Planetaldol pour un Instant Secret et doux comme un souffle sur la peau, Liquid Sphere pour ses drones et souffles, ou encore Spin0 oscillant habilement entre ambient et noise. Pour ce qui est purement noise, on a Iloj Tone au son granuleux et saturé. On trouve enfin des amateurs de musiques contemporaine, électroacoustique et concrète avec Tromb0ne et un titre à la composition abstraite tout en restant inquiétant, tout comme (dell.tree) qui noie petit à petit ses bribes mélodiques et scratches dans des bruits venus des profondeurs de la terre. Pour finir on parlera de We Are Gentlemen, encore un artiste qui sample Blade Runner, en alignant de jolis sons sans forcément les mettre en concurrence, se contentant de les contempler en jouant sur leur potentiel hypnotique pour arriver à un très beau final marqué de quelques notes de guitare cristalline. Voici donc une excellente compilation pour amateurs d'ambiances un peu torturées et autres triturages sonores. Malgré l'idée de départ et les deux CD, Anatomy of a Maniac est suffisamment riche et aérée pour ne pas lasser ou paraître indigeste, le tout avec un rapport qualité prix imbattable.
A la base de cette compilation de chez 3 Patttes, un film d'horreur de l'antiquité (les années 80). Maniac, je présume de W. Lustig. Ou un autre de ces shockers assez glauques/réalistes qui ont fait les beaux jours des vidéos-clubs, en ces temps anciens. Un démontage électro en règle de la bande-son d'un film, (les bruitages, la musique d'origine, les dialogues etc…) qui n'est pas qu'un simple exercice de style. En effet, selon le communiqué officiel du label, cette compile veut redonner au revival 80's fun/flashy/fluo son contrepoint sinistre. Le premier avantage d'une telle contrainte est donc l'unité sonore et l'unité d'ambiance qui ressort de l'ensemble. Anatomy of a Maniak est une ballade à la fois dans le temps (la face obscure des années 80) et dans l'esprit torturé du monsieur Maniak en question. Pour les vieux trentenaires, une inquiétante étrangeté se dégage de la majorité des titres. On se sent un peu en terrain connu et puis ça ripe… Les titres plutôt sont plutôt courts et vont de l'ambient minimal au breakcore qui tape. Le tout concocté avec les même éléments de base. Nappes ambientes, insectoïdes, parfois des rythmiques sèches comme dans le titre d'Atrabilis sunrise Eiffel Psychoturner. Travail sur les couinements et les crachotements de la bande vidéo Spin 0 : Avok, Bleetch : La ligne de fuite du temps, intro au métronome puis respiration oppressante, bien claustro et hypnotique. Finaldoll : Samba X, excellent morceau assez proche de titres de Controled Bleeding ou de Stéroïd Maximus (les congas en moins), samples de jeunes femmes en pleurs, bandes passées à l'envers. Pi cab alter parvient à fabriquer avec les éléments du film, un morceau très rythmé. L'excellent Ripit, Fancy girls in fancy dresses, un bon breakcore frénétique. Notons également le titre de Human Flesh, Générique imaginaire, nappes inquiétantes faites avec les synthés « films d'horreur » de l'époque, couplées avec une ritournelle d'enfant dérangé. En bonus, deux Giscard sinon rien ! : Ruptures maniaco-électives + Surgissement maniacal. A noter également des honorées matriarches infiltrées sur la compile, BeNe GeSSeRiT, des mantras passés à l'envers qui finiront par vous envoûter la tête. Curieusement les images qui me sont venues sont celles de Saint John's Wort, un film d'horreur japonais contemporain. En bref, cette compile est un subtil travail de dissection d'ambiance. A se passer devant le DVD Summer of Sam de Spike Lee, en coupant le son ou en after après une 80's party rigolote histoire de se laver de tout ce fun/flashy/fluo. Parce que dans les vraies années 80, « on dansait avec les larmes dans les yeux » sur du Ultravox en attendant le déluge nucléaire…
Kether
Mesdames (mourantes) et Messieurs (riants), voici la première compilation sur le label 3 Patttes. Le thème de celle-ci est un film sur… devinez quoi ? Ce que nous avons ici, c’est un mélange très bien assemblé de plages ambient, de modes mélancoliques, de sons inattendus et parfois de musique industrielle. Le résultat est toujours intéressant. Seules une ou deux plages sont trop long (lorsque vous utilisez assez votre télécommande). Vous avez en outre une courte vidéo sur le second disque. Je pressens qu’une grande somme de travail a dû être nécessaire pour réunir tout ceci. Agréable couverture aussi, même si elle est dérangeante… Il y a un groupe nommé Cortex qui n’est pas celui d’Insane Rds. Parmi les autres noms que vous pouvez trouvez ici : Finalcut, Planetaldol, Human Flesh, Bene Gesserit, Giscard le Survivant… D’autres noms que vous découvrirez lorsque vous achèterez cet album. Dépêchez-vous !
Patrick Parent
Quatrième production du label 3 Patttes, après les oeuvres personnelles et communes des fondateurs Planetaldol et Finalcut, cette compilation regroupe sur deux CD pas moins de 26 artistes issus des scènes électro-ambiantes française, belge et même brésilienne. Tous ces groupes collaborent ici autour d'un thème fédérateur original, à savoir un film des années 80 intitulé Maniac et sa bande-son. Chaque formation a donc composé un morceau après avoir visionné ce film en s'inspirant de sa thématique et des scènes marquantes, ou bien après avoir écouté la bande originale, travaillé et remixé cette musique pour mieux se l'approprier. Le résultat, masterisé sous la houlette de Finalcut, est étonnant de cohérence globale. Le style de chaque groupe s'intègre sans problème avec ceux de ses voisins, et même si l'on reste d'un bout à l'autre des deux disques dans un domaine ambiant et bruitiste lourd et crasseux, chacun parvient à se démarquer par ses idées bruitistes toutes plus dingues les unes que les autres. Personnellement, je n'ai pas vu le film sur lequel les groupes se sont basés mais à l'écoute de cette nouvelle bande-son, j'imagine un tueur solitaire détraqué hantant une ville industrielle sombre, où les nombreuses usines désaffectées frappées par le chômage sont autant de planques nocturnes pour ce "maniaque". Quelques entreprises survivent tout de même dans cette cité, et c'est là que l'assassin repère ses futures victimes, sur fond de bruits mécaniques en tous genres (ce qui rapproche l'album de la musique concrète originelle et de ses expérimentations). Ceux qui ont vu et aimé la série Twin Peaks de David Lynch peuvent sans mal imaginer cette ville où chacun se surveille, prenant bien garde de ne rien révéler de ses noirs secrets. Toutes les sonorités manipulées et triturées par nos experts en électro ne font que conforter cette impression d'étouffement dans un univers sordide. Par moments, un espoir se fait entendre, comme une musique de cirque mais c'est en fait un cirque infernal où les clowns démoniaques attirent dans le noir les spectateurs innocents. Il faut bien noter que cet éboulement de noirceur enterre aussi l'auditeur car une heure et quarante minutes de musique ambiante industrielle aux sons inhumains et mécaniques, cela peut tout de même être long. Cette compilation est une initiative originale de la part du label 3 Patttes, qui en plus de faire connaître tous les groupes qui ont participé (ce qui est le but d'une compilation), prend le parti d'un traitement original de la musique en mariant celle-ci avec la vidéo du morceau Fancy girls in fancy dresses de RipiT mise en image par le groupe Vidio.atak. Ce double album est donc à consommer sans modération par tous ceux qui se sentent le courage de l'aborder et de l'absorber sur sa longueur.
Ptitboy
Arthur Olejarczyk
Play-list de l'émission du 1er février 2005 :Scorn : List of takers (extrait de In vivo) ; NIMP : Final boy (extrait de Development concept for formulation of nimp ; Parametric) ; Reuber : Tangwald (extrait de Kintopp; Staubgold Rds) ; Lars Horntveth : Kahlua blues (extrait de Pooka ; Smalltown SupersoundRds) ; Giscard le Survivant : Prise en otage de l'O.P.E.P. par le Concombre Masqué (extrait de Par le pouvoir du feu auverpin ; autoproduit) ; Aleph : Inside a solar wind stream from a coronal hole on the sun (extrait de Ten times louder than the sun ; Simlog records) ; Muslimgauze : 8 am, Tel Aviv, islamic jihad (extrait de Gun arameic ; Soleilmoon) ; Muslimgauze : Opiate and mullah (extrait de Gun arameic ; Soleilmoon) ; Bill Laswell : System malfunction (extrait de Version 2 version - a dub transmission ; Roir)
Par Le Pouvoir Du Feu Auverpin est la huitième sortie CD-R de Giscard Le Survivant. Rythmiques ambient / industriel attendues, avec quelques expérimentations. Le peu d'informations reçues en accompagnement ne suscitent tout d'abord pas vraiment ma curiosité, se résumant à ceci : "Comment vas-tu? Ceci est ma huitième démo-CDR. Formidable!". Entre-temps, ce n'est déjà plus sa dernière demo, d'accord. Mais elle vaut encore bien la peine d'être recensée, si c'est demandé si gentillement.Hélas je ne dispose pas des démos antérieures et je ne peux donc pas observer l'évolution de son oeuvre entière. Je dispose encore de très nombreuses informations sur cette même sortie. Probablement enregistré à Paris, sûrement en 2003. Je ne peux pas dire grand chose non plus au sujet des titres qui sont hélas en français, une langue que je ne maîtrise pas assez pour la comprendre.Dans les commentaires accompagnant la démo, il dit espérer que cela ne fera pas de mal à nos oreilles et qu'il y a aussi une partie un peu plus expérimentale.Malheureusement c'est parfois justement ce plus expérimental qui fait mal aux oreilles. Pas toujours du reste, car il y a aussi des choses intéressantes sur ce petit disque, mais c'est un peu trop souvent le cas. Au point que vous seriez content de pouvoir présélectionner les plages. Alors vous garderiez en effet un beau cd de 9 titres (sur 16).Globalement c'est une oeuvre qui, sur base de quelques expérimentations intéressantes, s'adresse sans doute aux auditeurs endurcis d'indus expérimentale mais pour la plupart, il ne subsitera dans l'oreille qu'un ensemble de sons plutôt décousus. Pour finir, une note très positive pour "Hrubesch, Fais-nous montre de tes bosses de nage !", un morceau qui nous montre que les expérimentations peuvent donner de belles choses.
Play-list de l'émission du 9 novembre 2004 :1- Kammerflimmer Kollektief : Vigilia (extrait de Tempo Technik Teamwork ; Staubgold Rds) ; 2-Goh Lee Kwang : Track # 2 (extrait de Internal pleasures ; Herbal Records) ; 3- Z'ev : Track # 3 (extrait d'Headphones musica, 1 to 6 ; Touch Rds) ; 4- Alexander Risbaug : Or 1 ! (extrait de Possible landscape ; Asphodel Rds) ; 5- Giscard le Survivant : Au nom du nucléaire, ceux qui ébouzèrent Michalon (extrait de Par le pouvoir du feu auverpin ; autoproduit) ; 6- Vladislav Delay : Kotilainen (extrait de Demo(n)tracks ; Huume records) ; 7- Skyphone : Airtight golem (extrait de Fabula ; Rune Grammofon) ; 8- Opiate : Insert. block010 (extrait de While you were sleeping ; April Rds) ; 9- Einóma : Khanin (extrait de Milli tónverka ; Vertical Form Rds) ; 10- Thomas Köner : 4. zyklop (extrait de Zyklop ; Mille Plateaux) ; 11- Darin Verhagen : As X-rays (extrait de Black Frost ; Dorobo Rds) ; 12- Steve Roden & Jason Kahn : Track #2 (extrait de Shimmer / Flicker / Waver / Quiver ; Brombron Rds) ; 13- Michèle Bokanowski : Track #2 (extrait de Trois chambres d'inquiétudes ; Elevator Bath Rds) ; 14- Noise-Maker's Film : Marumares part 2 (extrait de Cruelty has a human heart, marumares ; Obuh Rds)
Giscard le Survivant est un des grands agités du bocal de notre chère patrie électronique, il nous revient avec sa huitième démo Par le pouvoir du feu auverpin ! . Va-t-il mieux pour autant ? Son message est il enfin compréhensible ? Je ne le crois pas ….Et en fait peu importe tant que l’on continu à avoir l’ivresse de ses compositions chaloupées et complètement hors norme. On ne peut pas dire qu’il utilise un sentier connu avec ses albums, à part peut être des relents electronica WARPiens ou SNOGiens. Je crois même qu’il s’amuse de plus en plus à brouiller les pistes, notamment sur certains titres comme Christian Léon, deuxième mais royal où il implante des instruments samplés insolites comme un saxo par-dessus des rythmiques Panacea, toasters y compris….Une grande part de morceaux ambiantes et experimentaux ont toujours une large place sur son disque, leur créativité est toujours à l’ordre du jour, et leur part d’ombres également. On s’enfonce dangereusement dans l’esprit d’un psychopathe qui n’a qu’un seul but, vous mettre le wild dans le cerveau. Il est surprenant qu’on n'entende pas plus parler de ce projet pourtant si intéressant et atypique. Ha oui j’oubliais les titres des morceaux, toujours dans l’énormité…La mystérieuse vache du camembert Le Voyageur ou encore Doigt par doigt à la hache…Tout un programme ….
Dogme
Plastik Mekanik (émission de radio québécoise diffusée tous les mardis soir de 22h à minuit sur CKIA FM à Québec ; play-list n°85 du 4 janvier 2005)
1- Thee Hyphen : Halfdead (album Consolidated green) ; 2- Headscan : Dead silver sky (EP Dead silver sky) ; 3- Tarmvred : 1 (album Viva 6581) ; 4- C2 : Connect (album (pareses)/(cc :)) ; 5- Mr Kakweer : Reconnue insurection (album Reconnue insurection) ; 6- C/A/T : Reaction (official) (album Worldwide totalitarian control) ; 7- Lith : Mk.h (album Tribal end) ; 7- G-Nox : Body double (full loaded version) (album Table of elements) ; 8- Komplex vs PFX68 : Nous évoluons vraiment dans un monde étrange (compilation Axc_lab) ; 9- Monstrare : Qui wuen (album Graveflowers) ; 10- Photophob : Tantalus part 3 (album Photophob) ; 11- Hecq : Wenn ich (album Scatterhearth) ; 12- Totakeke : Faire (album At the train station) ; 13- Tin rp : Ultragreyfilter (album Intelligence is female) ; 14- Cdatakill : Walking uphill into hell (album Cursed species) ; 15- Skinny Puppy : Downsizer (album The greater wrong of the right) ; 16- Mothboy : Fear baby fear (album Fear) ; 17- Dither : D121 (album Table of elements) ; 18- Giscard le Survivant : Det var krig i Viet-Nam (album Opération Plan Barre)Sagana Bouffard
Play-list de l'émission du 15 juin 2004 :
Rich West : Tribology (extrait de The
bedouin hornbook ; Pfmentum Rds) ; Jasch :
Illicit ripple (extrait de Shimmer ; Doc recordings)
; Aidan Baker : Thread/bare (extrait d'An
intricate course to deception ; Angle Rds) ; Giscard
le Survivant : Poher's power
(extrait d'Opération plan barre ; self released)
; The Hafler Trio : A small child dreams of voiding
the plague (Important records) ; Sogar : Kyoto
- club metro (extrait de january 23, 2003 ; Eel and Coffee /
Mr. Mutt Rds) ; Ilpo Vaisanen : February
(extrait de 20' to 2000 ; Raster-Noton Rds) ; Pure
: This side (extrait de The end of vynil ; Mego)
; Beequeen : Rmx wk 2001.10.30 (extrait
de Gund ; Plinkity Plonk records)
Mochipet : Labha (extrait d'Uzumaki ; Component Rds) ; Horchata : Somatic (extrait de Basidia ; Adnoiseam Rds) ; Eight Frozen Modules : The frigid sigh got me high (extrait de Dura matters ; Zod records) ; Tomorrow i´m going to do it (stunt rock) : the last self indulgent song title ever (extrait de Regret, instruction manual issue 2: letting go versus holding on ; addict records) ; Curtis Ship : Happy days (extrait de Eating paste ep ; Zod records ) ; Giscard le Survivant : Evocation de la génisse-diable et du chat-tigre (Opération Plan Barre ; self released) ; Bin Ray : Uranium jubilee tarpit (Hyena ventilator ; Zod records) ; Haïku : 4 (extrait de Synthese ; Parametric Rds) ; Wilt : Blindfold (extrait d'As giants watch over us ; Adnoiseam Rds) ; Thuja : Track #6 (extrait de Suns ; Emperor Jones Rds) ; Microstoria : Fake shift (extrait de Model 3, step 2) (Zomba records) ; Steinbrüchel : Track #11 (extrait de Circa ; Line Rds) ; Hans Joakim Irmler : Atlantik (extrait de Lifelike ; Staubgold Rds) ; Erik M : Ur-spung (extrait de Construction sonor ; Pro Helvetia Rds)
Dogme
(...)1386. Gerald Wenzel - La Feria - stoeik (3:59) ; 1387.Getatchew kassa - ethiopiques - golden years of modern ethiopian music - tezeta fast (4:25) ; 1388. Ghost Cauldron (feat. Apani B Fly) - Whole World (Single) - Whole World (Pulsinger Mix) (4:22) ; 1389. Girl talk - Secret diary - Let's start this party right (2:27) ; 1390. Giscard le survivant - Le Vieux thorax rencontre Giscard le survivant - Véritable histoire du Mars qui se prenait pour une merde de chien (6:18) ; 1391. Glen Brown - Socking Good Time (Rare And Unreleased Gems From The Trojan Vaults) - Ska Diap (3:24) ; 1392. Glen Brown - Trojan Ganja Reggae Box Set RE - Collie And Wine (2:14) ; 1393. Glen Brown and King Tubby - Termination Dub - Wicked Can't Run This Dub (3:22) ; 1394. Glen Washington - Joe Gibbs Revive 45's Vol II - Rockers Nu Crackers (2:35) ; 1395. Gnawa Njoum Experience - Boum Ba Clash - La Voisine (RDC) (0:35) ; 1396. Godflesh - messiah - scapegoat (3:55) ; 1397. Godspeed You! Black Emperor - F# A# Infinity - East Hastings (17:59) ; 1398. Godspeed You! Black Emperor - Slow Riot For New Zero Kanada (EP) - Moya (10:52)(...)
1- Giscard le Survivant : Un tour en R15 (Rencontre le Vieux Thorax) ; 2-The Scratch Orchestra : Pilgrimge for Scattered Points ( Not Necessarily English Music) ; 3- Philipp Jeck : Incassium Cassio (Loopholes) ; 4-Cawatana : Real Open (Struggle for Wisdom) ; 5- Bob Ostertag : Attention Span ; 6- Stop It! : You are killing Me !, We dislike Brushing The Teeth (Boris Karhoff Vs Beta Cugon) ; 7- Astonvilla : Slowfood (Strange) ; 8- Avant-dernières pensées : Radiente Porvenir (Radiente Porvenir)
1 THE VON BONDIES - Pawn Shoppe Heart - Warner ; 2 MICROSILLON - Some Flavoured Pearls - M10 ; 3 VEGOMATIC - Surfin, Robots and the Correct Use of Rock'n'Roll - Future Now ; 4 THE MARRIED MONK - The Belgian Kick - Ici d'Ailleurs ; 5 ELECTRELANE - The Power Out - Too Pure ; 6 THE JUANITOS - Soul And Roots Vol. 2 - Banana Juice ; 7 DOMINIQUE A - Tout Sera Comme Avant - Labels ; 8 FEIST - Let It Die - Polydor ; 9 MANDO DIAO - Bring Em In - Capitol ; 10 LE VIEUX THORAX vs GISCARD LE SURVIVANT- Split Album Le Vieux Thorax Vs. Giscard Le Survivant - Disques Ragondins Mondains ; 11 FRANZ FERDINAND - Domino ; 12 LAETITIA SHERIFF - Codification - Wah Wah ; 13 IGNATUS - Coeur de Boeuf dans un Corps de Nouille - Ignatub ; 14 GRAND GROOVE ORCHESTRA - Havana Sketches - Olympic Production ; 15 COMPILATION MOBIL-HOME ALL STARZ VOL.3 - Mobil-Home ; 16 COMPILATION INDOMANIA - Naïve ; 17 SUPER PREACHERS - Stereophonic Sometimes - Hazelwood ; 18 VINCENT DELERM - Kensington Square - Tot ou Tard ; 19 PAUL JAMES BERRY - Nations - Productions Speciales ; 20 DANIEL DARC - Crevecoeur - Water Music ; 21 BLANCHE - If We Can't Trust the Doctors - Loose ; 22 NECTARINE N° 9 - I Love Total Destruction - Beggars Banquet ; 23 MINIMAL COMPACT - Classics - Crammed ; 24 PROTOTYPES - Tout Le Monde Cherche Quelque Chose à Faire - Az ; 25 MIOSSEC - 1964 - Pias ; 26 JEANNE CHERHAL - Douze Fois par An - Tot ou Tard ; 27 SUFJAN STEVENS - Seven Swans - Rough Trade ; 28 ELENI MANDELL - Afternoon - Telescopic ; 29 COMPILATION L’AGE D’OR DE TRICATEL - Tricatel ; 30 RIDAN - Le Rêve ou la Vie - Sony ; 31 ALTON ELLIS - Live Avec Aspo - Patate Records ; 32 THE BRAN FLAKES - Bounces - Happi Tyme Records ; 33 JOSH MARTINEZ - Buck Up Princess - Bella Union ; 34 MOBIIL - Contre Le Centre - La Grange à Disque ; 35 MADVILLAIN - Madvillainy - Stones Throw ; 36 26 PINEL - Olympic Editions ; 37 HELENA - Née Dans La Nature - Universal Jazz ; 38 HAMLET - Robert le Magnifique et ses Amis - Idwet ; 39 DAMAGE - Radio Ape - Planet Mu ; 40 B.H.A.S.S. PROJECT - Never Trust a Punk - Yelen ; 41 SHANNON WRIGHT - Over ; The Sun - Touch And Go ; 42 MIDLAKE - Banman & Slivercork - Bella Union ; 43 OGRES DE BARBACK - Terrain Vague - Irfan ; 44 ENCRE - Flux - Clapping Music ; 45 THE VINES - Winning Days - Capitol ; 46 BEULAH - Don’t Forget To Breathe - Fargo ; 47 KAOLIN - De Retour dans nos Criques - Barclay ; 48 PIERRE BONDU - Quelqu'un Quelque Part - Village Vert ; 49 AUTOUR DE LUCIE - Barclay ; 50 RENAUD PAPILLON PARAVEL - Subliminable - Bmg
- Play-lists (extraits) de l'émission La Machine à remonter le son sur Canal B à Rennes :
- 25 mars 2004 :
GISCARD LE SURVIVANT : JE SUIS VENU TE DIRE QUE J AI ETE FAIRE LES COURSES
- 24 mars 2004 :
GISCARD LE SURVIVANT : L'AFFREUX FABRE
Il ne manquait plus que ça … Giscard le Survivant rencontrant sur le même disque le Vieux Thorax, comme si l’univers déjanté individuellement de ces 2 entités n’était pas suffisamment complexe et hors norme, il faut qu’ils se partagent à présent l’espace d’un même et unique album. Vous ne sortirez pas indemne de la fureur créatrice de ces derniers. Le Vieux Thorax n’était pas encore connu sur Axesscode, il officie plus dans un rock électronique décadent et complètement hallucinant. Le psychédélisme des morceaux du Vieux Thorax pourrait faire penser à du psychobilly sous ecstasy. Quant à Giscard le Survivant il semblerait qu’il ait pris la mesure de son versus, et qu’il batte davantage la mesure en rythme qu’à l’accoutumée. Ce n’est pas pour autant que la vrille est absente de ses 6 titres, elle y est même omniprésente. L'équilibre mental est nécessaire pour parvenir à écouter ce disque pour ne pas sombrer dans cette ambiance neuroleptique, cependant le concept et l’humour de ce versus rendent cette pièce nécessaire à tout collectionneurs de bizarreries séculaires.
Dogme
- Nitestylez (site allemand de musique électronique)
L’oeuvre issue de l’atelier sonore de Giscard le Survivant, jusqu’ici intense et même parfois éprouvante, débouche cette fois sur une collaboration avec le groupe le Vieux Thorax. Six plages pour chacun tour à tour sont présentées et défendues sur le présent CD, mélange esquissé de sons électroniques curieux, puisant dans le domaine de l’easy-listening et entrecoupé de cut-up vocaux qui prête à tout l’album une atmosphère homogène. Même si le flux sonore de temps à autre tend à rendre un peu fragile chaque morceau dans son unicité, cela vaut carrément la peine d’y risquer une oreille. Marrante aussi la liste de noms sur le livret accompagnateur qui mentionnent V/Vm, Rudi Dutschke et Luke Slater…Baze
Melodick (webzine français ; décembre 2003)
Personnellement, je vois un titre comme ça, je me jette sur le disque ou je pars en courant me disant que pour s’affubler de noms pareils, le monde vient de sombrer dans la folie. Colleur et copieur patenté depuis XXX années (figurant même sur une compil Inrocks) le Vieux Thorax, même s’il est encore à présenté et à découvrir, suit avec une réputation grandissante son petit bonhomme de chemin. Giscard le Survivant (ah, j’en ris encore) est un homme de l’ombre, qui mérite d’être mis en pleine lumière. Que peux t-on reprocher à quelqu’un qui intitule un morceau « Je suis venu te dire que j’ai été faire les courses » ?. Si le VT est plus dansant que son collègue parfois bruitiste, l’esprit est bien le même, car au delà de ces collages foutraques c’est plus une façon de faire que défendent nos deux amis, un vision de la musique D.I.Y. qui fait un joyeux pied de nez à tous excités de la prod et de l’arrangement à la Mr Propre. Non Benjamin Biolay ne mettra jamais les pieds chez Giscard et Thorax, et c’est tant mieux. Les incompressibles et délicieusement incompréhensibles notes de pochette sont de L’Incohérent que je salue. Le Vieux Thorax est aussi Dj de moultes(-frites) soirées ; amis Parigots, checkez vos journaux. (note : 4/5)
Bob Morlock
JD Beauvallet
Cathimini
Julien Jaffré
Rotten Eggs Smell Terrible (fanzine français ; automne 2003 ; Mundodrama, BP 17, 12450 La Primaube, France)
Faut avoir les oreilles solides pour se taper les 12 titres résultant de la rencontre du Vieux Thorax et de Giscard le Survivant ! Je pensais d'ailleurs que c'était Giscard qui avait un vieux thorax et qu'il survivait d'ailleurs grâce à ce vieux thorax ! En tout cas on a là le résultat d'un bidouillage sonore avec multiples clins d'oeil et influences... Que ce soit au pur rock'n'roll passé à la moulinette paunque avec un gros zeste de Residents, de Zappa ou de Nurse With Wound ! Sans oublier les fiches bricolage sciences et techniques des années 70, la 404 pick-up et la cassette ferro-color ! La clé de l'énigme de la survie du Giscard est à chercher du côté des Folliculaires Intersidérants et du label du rédacteur de HAMS !, producteur de cet easy listening... Easy... N'exagérons rien ! "Mais qu'est-ce que tu caches derrière ton dos ? Mais c'est un désintrégrateur ? Mais qu'est-ce que tu fous avec ça?"
Thierry Alcouffe
Nous ne manquons aucun épisode des « Vieux Thorax », trublions basés à Reims et émettant sur les ondes à peu près libres du canton rémois. Cette fois, ces enfants de Tristan Tzara , Jacques Vacher et André Breton se sont acoquinés avec des frères de dingueries nommés les « Giscard Le Survivant ». Patronyme qui d’autorité ne manque pas, avouons-le, de sel de Guérande ! Je suis venu te dire que j’ai été faire les courses, Un tour en R15, les Giscard font aussi bien fort dans le delirium peu mince… Un gloubiboulga sonore et semi-instrumental sur fond de reggae surf où se télescopent cris des mouettes, orgue sépulcral, boîte à rythmes imbécile et gazouillis d’extra-terrestres de séries Z. Quant aux séniles poitrines, elles se montrent comme à l’habitude capables de toutes les excentricités… Aptes à faire entonner un air indigène de type tamouré à Raymond Barre (On est tous canaques, on est tous contents), à se lancer dans un ska bringuebalant à base de clavecin minimal et arabe yoghourt ou dans un twist de trépanés avec basse subaquatique, borborygmes et claviers de gamin. N’omettons pas ce jerk interstellaire bien décalqué : « Qu’est c’que tu caches derrière ton dos ?... Mais c’est un désintégrateur ! Qu’est c’que tu fais avec ça ? ». Ça ne s’arrange pas et c’est tant mieux !
Pascal Duval
Play-list du 22 juillet
2003
1- Emotional Joystick : Majick Johnson (album
Bellicose pacific ; Zod Rds) ; 2- Puzahki : You
gum are bleedin' guv (album Smoking where pregnant ; Alias Frequencies
) ; 3- Larvae : Ghidrah (album Monster Music
; Ad Noiseam) ; 4- Exillon : Noise fest right (Zod
Rds) ; 5- Echokrank : Tempo (album Echokrank
; Klangkrieg Produktionen) ; 6- Detritus : Restoration
(album Endogenous ; Ad Noiseam) ; 7- Curtis Ship
: Eating paste (album Eating paste ; Zod Rds) ; 8- Dånzen
Jetzt : Zeitgeil (alnum Ålles will los 2 ;
Klangkrieg Produktionen) ; 9- Soplerfo : I want cookies
in my sleep (EP For dogs ; Zod Rds) ; 10-
Giscard le Survivant : Le mawashi de l'unijambiste
(album Guerre de Jugurtha contre la Bande à Basile) ;
11- Eternal Ice vs Tarkatak : In amber
(album Artic Ocean) ; 12- Rapoon : Sonarius
(album Salmo salar ; Fario) ; 13- Cornucopia : Sideral
(album Rt-32: acoustic space lab: open source sampling)
Giscard le Survivant est un groupe électronique expérimental français que j'ai rencontré pour la première fois sur la compilation Like Music to their Ears vol. 1. Apparemment, il en est déjà à sa sixième démo et a en outre produit deux albums. La musique est très étrange, à l'instar de ses longs et incompréhensibles titres. Probablement des références au règne du président français Valéry Giscard d'Estaing à la fin des années 1970. Des collages de sons singuliers, des bruits qui se brouillent et des bips. Une mousse pour John Wayne possède une intéressante charpente rythmique avec d'étranges glitchs, des effets, des bips et des extraits vocaux. A l'occasion, une plage semble parcourir de familiers chemins, comme ce Sacré robot mou, tu nous fais le jerk à la rythmique industrielle mais cela ne prendra pas longtemps avant que vous ne soyez emportés vers des contrées moins ordinaires. Vous voulez quelque chose de différent ? Vous aimez la folie du collage lo-fi? Essayez Giscard le Survivant et vous ne serez pas ennuyez par les conventions ! Il vous faudra néanmois un bon estomac parce que sa musique n'est pas si facile à digérer
HV
Des démos de Giscard le Survivant sorties
ces derniers mois, c'est incontestablement la dernière (Guerre de
Jugurtha contre la Bande à Basile) la meilleure. Electro bien sûr
mais partout sauf où on l'attend : des tourbillons d'orgues pour perdre
pied, des neiges d'effets pendulaires et de glitches. De plus en plus noire,
cette exploration dada de la période giscardienne fait aussi référence
aux codes électro de cette décennie, sans s'y attarder. Dans ce
firmament de samples variés mais tous grisés, on succombe aux
rythmes souterrains.
Play-list du 8 juillet 2003
Puzahki > 45 gallon syringe (extrait de Smoking
when pregnant) ; Echokrank > Damage control
(extrait de Echokrank) ; Echokrank > Bubblegum
alert (extrait de Echokrank) ; Wake up and listen
> Hooked on smak (extrait de Mustard keanu) ; Wake
up and listen > Ray of light (extrait de Mustard keanu)
; Dånzen jetzt > jetzt, dånzen (extrait
de ålles will los 2) ; Dånzen jetzt >
åric ongö (extrait de ålles will los 2) ;
Giscard le Survivant > Par
ici la bonne tranche de jambon phosphaté ! (extrait de Guerre
de jugurtha contre la Bande à Basile) ; Lester Lewitt >
... (EP) ; Somatic Responses > Diode diaries (extrait
de Touching the void) ; Takeshi Muto > Hex
(extrait de Expect more from a past life) ; Mira Calix
> Distracted 2 (extrait de Skimskitta) ; Sons of
Clay > Road turn to purple, you turn to me (extrait de
Face takes shape) ; Illusion of Safety > Rules
of the game (extrait de Em 13n)
Apparemment infatigable, le bricoleur de son et expérimentateur musical français Giscard le Survivant est assis dans son studio et fabrique à domicile, par un pénible labeur, un album après l’autre. Tandis que sa dernière œuvre avec le Vieux Thorax présentait un caractère morcelé, Bains de diamants, cuisseaux d’enfants débarque avec un sens rétro-futuriste certain. Avec maints sons froids et de tremblotants filtres, voici une excursion en électronica qui de temps en temps rappelle l’esthétique sonore des séries de science-fiction du début des années 70, fait montre d’une trame dense à travers toutes les onze plages du présent album-CDR et trouve une acmé conclusive dans un pot-pourri rock instrumental ampoulé, surchargé d’effets, lequel pourrait même provenir de rêves engrossés au LSD d’un Freddy Mercury tout aussi bien que du home-studio du chercheur sonore français.
Baze
Voici un phénomène loufoque dont le pseudo est 'Giscard le Survivant'.
Un musicien anonyme nous envoie sa cinquième démo intitulée
"Bains de Diamants, cuisseaux d'enfants" thème tournant
autour du personnage de notre ancien, très ancien président de
la république Mr. Valéry Giscard D'estaing, les
plages se succèdent en tournant les pages de la vie de Giscard et en
particulier les aspects troubles de son régne. Une sorte d'invetigation
musicale méditant sur le doute, le pouvoir, le cannibalisme, l'argent
et les magouilles, le tout faisant bon ménage avec en illustration sonore
une musique complètement electronique experimentale teintée d'indus
et d'acid, même là j'ai un peu de mal. Je n'ai pas tout compris,
mais ça doit être normal ?! La fascination pour le personnage politique
se pousse jusqu'à un site internet dédié au concept du
Giscardisme. Mais, le mieux c'est d'aller vous en rendre compte par vous mëme
au http://giscardlesurvivant.free.fr. Peut-être que vous allez comprendre?
Der Gregolini
Play-list n°468 (avril 2003)
Cette compilation du label français Mechanoise
Labs rassemble quatorze titres orientés vers l’ambiant
à tendance dark, bruyante ou épurée, rêveuse ou biscornue,
calme ou angoissante, en tout cas souvent fantastique, onirique ou hypnotique,
même pour les groupes qu’on avait entendu plus rythmiques, à
l’instar de Zerogoki ou de Rudra Vena,
qui ouvre ici les hostilités avec Flux, titre un rien frustrant
qui semble ne jamais vraiment rentrer dans le vif du sujet. S’ensuit un
(long) titre du Belge Hirochimiq, Happening, assez
oppressant et redondant, anxieusement serré autour de trames répétitives,
à l’effet hypnotique garanti. Derrière viennent se poser
les variations minimales mais épaisses, non moins sombres et monochromes,
de Dusk of Hope, et un titre plus mélodique et étrange
de L’Arme à Gauche, aux lentes arpèges
posées sur des bruitages répétitifs et des samples de voix
épurées ou tribales, sans doute le meilleur titre de la compilation.
Stelladrine prend la suite avec un titre quasi-rituel et mystérieux,
lui aussi très hypnotique et réussi, qui cède la place
à la Track 4 de Sobria Ebrietas un rien moins
inspirée et un peu trop monotone, à la facture pas très
originale. Mourmansk 150 vient réveiller l’auditeur
avec ses drones sombres et ses trames sonores épaisses et implacables,
tout comme Asphalt Leash, plus dur et industriel, qui monte
encore d’un cran sonore et prépare les expérimentation bruyantes
de Ripit, répétitives puis brouillées.
Chupacabras fait croire à une accalmie dans les prémisses
de Tournesols, Horloges et Comètes, de courte durée cela-dit,
puisque le bruit perce à nouveau les ambiances étranges et pleines
d’échos retro-futuristes. Tin.RP se montre plus
carré avec son motif quasi perpétuel (un peu énervant il
faut bien le dire). Les sonorités se refont plus douces avec Giscard
le Survivant, évoquant volontiers un bon Beefcake,
et repartent vers les bruitages plus expérimentaux avec Zerogoki et son
Overcome pas franchement convaincant, ou encore Inoculation,
qui vient clore le disque de façon un peu terne.
Sur cette compilation, on l’aura compris, se côtoient de bons titres
et de moins bons, plus ou moins inspirés et originaux. Cela a néanmoins
le mérite de faire ressortir plus fortement l’originalité
et le talent de certains projets, comme L’Arme à Gauche,
Giscard le Survivant, Hirochimiq, Mourmansk 150, ou encore Stelladrine,
qui se démarquent nettement de leurs confrères, et ce avec bonheur.
Célia Schneebeli
Les volontés se démultiplient dans l’underground hexagonal : après la compilation « In this cold terrific room » envoyée par La Chambre Froide, c’est au tour de Mechanoise Labs de nous gâter franchement avec cette collection éclatée de musiques électroniques et belles à pleurer, et dont l’optique, dans des genres assez différents, reste toujours de faire connaître et diffuser des œuvres méconnues et contemporaines. On ne peut pas dire, d’ailleurs, que la scène électronique soit en reste, devant le parterre de fleurs sombres que nous donne à apprécier de vive ouïe ce CD unique en son genre. Le travail des ambiances s’y révèle pointu (Rudra Vena : « Flux » et Hirochimiq avec son « Happening » sont particulièrement inquiétants, ce dernier entrant dans certains des champs balisés par CMI), et le minimalisme des fréquences y est de rigueur (Dusk of Hope : «Expériences sur matériel humain » ; Stelladrine : « Project snowbird »). La compilation maintient, au fil de chacun des artistes présentés, une pression constante : la guitare désenchantée et répétitive accentue la pression inquiète des boucles saturées du « Strong and athletic » de L’Arme A Gauche. Les séquences se suivent, et se superposent pour conduire à un amas progressivement bruitiste sur « Track 4 », composé par Sobria Ebrietas. Une approche plus typiquement industrielle, à la Brighter Death Now, fait l’objet des infra-basses et saturations de Mourmansk 150 (« Disorder »). Un bruitisme plus sec s’accomplit ensuite au fil des minutes éfrenées par Asphalt Leash, et avec bonheur (« With knives at their throats »), mais ce bruitisme ne capitule jamais devant les mélodies qui fondent les textures. Il se poursuit de manière plus abstraite et linéaire, mais tout aussi expérimental avec Ripit et son « Deadline overlap ». Puis, si le spoken word entrepris par Chupacabras nous laisse de marbre, on se laisse finalement prendre au jeu de ses montées abstraites et inexorables qui font de « Tournesols, horloges et comètes » une des pièces les plus atypiques de l’ensemble. La boucle parasitaire de Tin.RP, qui installe le non-confort sur « warmecha v1.2 » condense l’essentiel de nos peurs quand surgit Giscard Le Survivant et ses ambiances étranges et décalquées sur nos décalages et le temps qui s’échappe de leurs manifestations. Giscard Le Survivant et Zerogoki, dans un style ambiant paradoxal, font d’ailleurs office de secondes grosses curiosités issues d’un ensemble dont la conclusion, formulée par Inoculation à travers « Dead end », consacre la supériorité du bruitisme sur l’ensemble des démarches entreprises par toutes ces formations. Du bonheur en barre, pour amateurs d’une postériorité à donner au rock. A se procurer d’urgence.
Emmanüel
Je n'ai jamais fait de français à l'école
et je n'ai jamais progressé assez lors de mon cours de français
débutants (une fois par semaine, aux pauses déjeuners du boulot
- "Je suis Jacquot Possession, et vous êtes ?") pour être
sûr de ce que les indications sur la pochette racontent. Grosso modo,
il semble qu'il s'agisse des effets physiques et perturbateurs que le bruit
peut avoir sur l'être humain. Il y a quelque chose sur le nombre de façons
de dormir qui peuvent aussi être perturbées par le bruit mais je
ne pense pas que les sons ici présents donnent des cauchemars à
quelqu'un. J'ai trouvé cela vachement soporifique en fait. Bien sûr,
ce n'est pas une sélection de berceuses de crèches basées
sur des xylophones avec sourdine et chantées en murmurant par votre maman.
Mais ce n'est pas exactement un assaut frontal avec des pistolets crépitants
non plus. Certes, il y a et du bruit et de la distortion et de la musique concrète
et de la radio grandes ondes et tout le bordel mais ça semble saigner
hors des hauts-parleurs et clapoter contre vos oreilles, non hurler hors du
caisson de basses dans l'intention de vous rompre la rate. Ma préférence
parmi ces gentilles manoeuvres va à nos vieux amis Tin.RP dont
le bruit est celui d'une usine à plein régime démarrant
sa journée et à Hirochimiq qui essaie de sonner
de manière colossale en mélangeant des cordes à l'atmosphère
d'une chapelle.
Le label français Mechanoise
Labs, habituellement connu pour ses violentes agressions industrielles,
a réuni les forces de différents acteurs électroniques,
français et belges, avec au final une compilation surprenante par son
calme. Bien que des sons rugueux, graveleux et industriels soient assurément
présents, l’atmosphère générale est plutôt
tranquille. Le label utilise la description « atmosphère électronique
et bruit tranquille ». Quatorze participants sont présents,
dont je ne connaissais pas la plupart jusqu’ici. L’album est sous-titré
« volume I », donc je pense qu’existe le projet de
faire toute une série avec ce concept. Ce qui est certainement une bonne
idée car il y a plutôt de la qualité dans cette compilation.
Mais pour certaines raisons, il n’y a pas beaucoup de plages qui ressortent
véritablement ou qui aient attiré mon attention directement, peut-être
parce que la plupart des gens qui y ont contribué ressortent d’un
style similaire.
Rudra Vena
ouvre la compilation avec une plage électronique toute en tension avec
des vagues de bourdonnement et des percussions rituelles minimalistes. Hirochimiq
m’a impressionné avec une plage calme faite d’éléments
classiques, ressemblant aux ambiances de cathédrale que Raison
d’Etre utilise habituellement. Dusk
of Hope sonne un peu plus sombre et bruitiste, avec un son très
lointain, provenant d’un cellier profond. Une de mes compositions favorites
est celle de L’Arme
à Gauche, avec d’agréables rhythmes machiniques,
des strates atmosphériques néo-classiques ainsi que des sons de
guitare et des chœurs en arrière-plan. Très bon !
Stelladrine
offre un paysage discret avec de mystérieux samples de parole. Plutôt
minimaliste mais avec des qualités hypnotiques. Sobria Ebrietas
poursuit ce chemin tranquille, avec des strates spatiales étirées
et d’étranges sons bulleux. Avec Mourmansk
150, nous arrivons à une plage plus bruitiste, lente et
monotone mort industrielle. Asphalt
Leash est également connu pour sa musique rugueuse, un titre
comme « Avec des couteaux sous la gorge », ne rime pas
avec confort mais convient aux froids sons d’usine, aux bruits métalliques
et aux strates graves et distordues. Ripit
sonne très densément, un mur de bruit avec quelques bips et beats
isolés.
Chupacabras est à nouveau plus tranquille, paysage mystérieux
avec des mots en français. Vers la fin, la plage devient plus bruitiste
et sombre, de manière assez obsédante. « Warmecha v1.2
» de Tin.RP
est très rythmé, basé sur des boucles monotones. Giscard
le Survivant donne un paysage lunatique, avec des sons d’orgue
brouillés et lointains et une palette variée de textures, de clics
et de samples. Avec Zerogoki, nous descendons encore dans de
plus sombres catacombes, avec un mélange d’éléments
d’ambient et de sons bruitistes. Inoculation est la dernière
contribution de Like Music To Their Ears, avec une
profonde et bruyante vague sonore.
Avec une édition limité à 100 copies, ce CD-R n’apportera
pas à ses participants la notoriété mondiale mais pour
les possesseurs, il y aura peut-être quelques noms dont se souvenir.
HD
J’ai toujours parlé avec emphase deci delà
de ce que je pensais des compilations centrées sur les artistes d’un
même et seul pays, économisons donc notre salive et ne répétons
pas ce pourquoi je pense que cela dessert plus les groupes que cela ne leur
fait du bien. Quoi qu’il en soit, Like
music to their ears (vol. 1) reprend le même concept
que Q.F.G. et sort plus ou moins à la même
époque mais, au lieu de nous être délivré dans un
triple digipack luxueux et de puiser partout musicalement, il est centré
sur un matériau bruyant, « sombre » et atmosphérique,
avec 14 plages sur un CDR limité à 100 copies
Ça commence avec une agréable plage qui sonne plutôt électronique,
de Rudra
Vena (lequel apparaît d’ailleurs sur Q.F.G.,
comme Stelladrine
et Tin R.P.),
mais ça devient rapidement plus ambient, avec les calmes paysages sonores
étirés d’Hirochimiq et ensuite avec la
noise contenue de Dusk
of Hope. Ce ton général, relâché mais
crispé et grumeleux, est prédominant sur toute la compilation
laquelle oscille constammnet entre le franchement grumeleux (Mourmansk
150 / Asphalt
Leash) et le matériau le plus équilibré et
hypnotique (Stelladrine, Giscard le Survivant).
Tout ceci s’achève avec le sentiment (surprenant si on compare
la vigueur et l’agressivité permanentes de la plupart des productions
passées de Mechanoise Labs) que Like music to their
ears (vol.1) a recueilli les plages les plus calmes d’une poignée
d’expérimentateurs coutumiers du bruit violent. N’abandonnant
pas complètement le bruit, une partie de ces plages tiennent plus d’une
sensation lente et engourdissante et ont perdu en intensité ce qu’elles
ont gagné en accessibilité.
Trop serait me demander que de ramasser certaines plages sur ce disque : même
si la compilation apparaît comme relativement cohérente, aucune
des pièces ne sort du lot. Certainement une bonne chose pour ce projet
[que cette cohérence], ce ne m’a toutefois pas réellement
poussé à vouloir examiner plus avant d’aucuns parmi les
participants. Néanmoins, je me dois d’admettre que l’ensemble
est bien fait, avec une orientation bien précise, ce qui me fait dire
que cela devrait plus plaire aux gens attirés par ce courant précis
qu’à moi
Nicolas Chevreux
Inlassablement Mechanoise Labs poursuit ses publications de grande qualité tant sonore que visuelle. Cette compilation, la seconde du label, est destinée à aborder les espaces de l'électronique atmosphérique et de l'ambiant noise. Elle regroupe des titres de trois groupes fidèles du label Mechanoise Labs (STELLADRINE, ASPHALT LEASH et GISCARD LE SURVIVANT) auxquels se rajoutent ceux d'autres groupes belges et français. Cette compilation aurait pu être le quatrième volet du QFG:, sorti chez Parametric. Un volet très cohérent de l'électronique expérimentale. Ce n'est pas un hasard si cinq groupes présents sur « Like Music to their Ears - volume 1 » se retrouvent dernièrement sur Q.F.G.: (RUDRA VENA, STELLADRINE, MOURMANSK 150, TIN.RP, ZEROGOKI). Ces groupes hexagonaux sont détenteurs de potentiels créatifs énormes. MOURMANSK 150 n'est plus à présenter. TIN.RP excelle dans l'électronica autant que dans des registres plus électro. Il suffit d'aller sur le site de RUDRA VENA pour apprécier l'étendue des compétences de ce projet. Par combinaison progressive de couches climatiques, ZEROGOKI donne beaucoup de profondeur à ce qu'il touche.RUDRA VENA a le privilège d'ouvrir brillamment « Like Music to their Ears - volume 1 ». Ce sont soixante-quinze minutes d'un magnifique voyage dans les terres du drone-ambiant (SOBRIA EBRIETAS) mais surtout de l'ambiant-noise climatique (STELLADRINE, ZEROGOKI et DUSK of HOPE, dont le titre renferme un clin d'oeil, plus ou moins conscient, au « Death of a man » de DEATH IN JUNE), néoclassique (L'ARME A GAUCHE), parfois martial (HIROCHIMIQ) ou électro (TIN.RP). La « douce » agressivité des sonorités power ou heavy-electronics sont aussi présentes dans le travail d'ASPHALT LEASH tout comme les tensions contenues chez MOURMANSK 150. La progression d'un travail à un autre est irréprochable. Les novices curieux autant que les amateurs exigeants d'électroniques seront comblés par ce disque.L'acquisition de cette production ne peut qu'être très fortement conseillée.Par là même, profitez de l'occasion pour écouter les autres productions de Mechanoise Labs, un label de plus en plus incontournable.
Mehr Licht
Nitestylez (site allemand de musique électronique)
Sur son troisième album démo sur CD-R, le Français Giscard le Survivant se met, à travers de de nouveaux champs, en mouvement sous le signe de la défense la plus ardente de la scène électronique expérimentale d’Outre-Rhin. Jusqu’ici l’expérimentation sonore la plus pure passait au premier plan, J’irai dîner un jour chez un pompier français, contrairement à ses prédécesseurs, apparaît comme essentiellement rythmique et avant tout industriel. Lancinante, couverte souvent de passages gargouillants d’échos et de réverbérations, une image se cristallise, sur une durée de plus de soixante minutes, d’un paysage ténébreux et futuriste, auquel l’artiste s’accoutume de plus en plus au fil du temps. Sise encore au début parmi des lambeaux de paroles isolés issus de textes politiques en rapport avec la réalité, elle plonge à la fin de l’album presque totalement vers des beats froids et des mélodies abstraites et croustillantes (?) dont les sources sonores n’importent presque plus. Nous restent l’attente et la curiosité pour le prochain cri dans le parcours de l’artiste, lequel cependant s’installe de plus en plus comme l’un des espoirs de la scène électronique expérimentale.
Drum-n-noise (site espagnol de musique électronique)
J'irai dîner un jour chez un pompier français, c'est comme ça que le señor Giscard Le Survivant a traduit en espagnol le titre de sa dernière démo. Malgré ce titre bizarre, j'imagine que cela a un sens étant donné le rapport de doublon qu'il entretient avec l'ex-président et que tout cela ne doit évoquer rien de bien bon.
Mais comme dans sa démo précédente (que
nous avions écoutée avec un vif intérêt), toute
la montagne n'est pas faite d'origan et la moquerie commence et finit dans
la partie graphique. J'irai dîner un jour chez un pompier français
est un ensemble tumultueux de sons, bruits, et samples différents,
lesquels constituent un volume unique de musique expérimentale. Si
tu es du genre à te laisser emporter par les émotions, n'en
doute pas, tu resteras accroché à tes enceintes. Si tu es par
contre du style à vouloir l'écouter d'un point de vue rationnel,
ça ira plus vite qu'une visite surprise.
À l’heure où l’ancien président
redéfinit les frontières historiques de l’Europe à
sa guise, la jeunesse retrouvera via cette démo un peu de l’ambiance
de sa période de présidence dont les titres multiplient les
clins d’œil (l’équipe de France à Buenos
Aires, Allez Sochaux, Cogné sous Bourguiba)…
Même si l’œuvre du temps nous a fait omettre certains détails
de cette période, la musique qui s’y attache ici ,en l’occurrence
ne livre ni accordéon, ni samples de bourrée auvergnate.
Une click-électro dégingandée, avec un fond de Ill-bient
façon Wordsound et de strates d’ambiant tubarde
et sombre (lignée Alice in Wonder), quelques samples
bien sentis de Chirac (alors premier ministre) ou de tubes
estampillés Khaled et vous aurez une idée du
folklore interne de ce jeune musicien, dont les talents de composition se
révèlent doucement à chaque écoute.
Julien Jaffre
Marie-d’Jeanne
Giscard le Survivant est un artiste électronique avec un grand sens de l'humour. Les titres de ses morceaux sont incroyablement drôles. Mais la plupart du temps en français. Ecoutez Chirac la canaille, ce morceau électronique canin complètement barré ; pour plus d'infos et télécharger d'autres choses, allez sur le site de Giscard le Survivant !
Chirac la canaille apparaît dans la play-list de la soirée Chocomix spéciale "Animaux musiciens", animée par DJ Alfred Hitchcock et Princesse Connard au Pop In (salle de la rue Amelot, près du Cirque d'Hiver, à Paris), le 16 juillet 2003.
Drum-n-noise (site espagnol de musique électronique)
Qui a dit que la musique électronique n'est pas compatible avec l'humour et la satire? Evidemment, ce musicien parisien se fiche des stéréotypes et de la logique et il se montre en Giscard le Survivant, une allusion claire à l'ex-président gaulois Valéry Giscard d'Estaing (qu'il écorche dans chacune de ses productions). Dans ce Champion de l'Europe richarde, qui est sa troisième production sous ce pseudonyme, Giscard le Survivant nous offre treize morceaux qui s'éloignent en réalité de l'image visuelle qu'offrent ses démos. Des morceaux généralement assez expérimentaux, pleins de bases rythmiques insistantes et de sons rares et entassés qui nous laissent un panorama simple dans la forme mais insondable dans le fond
[traduction de Grial Ibañez
de la Peña].
Das zweite Demo aus dem Hause des französischen Produzenten / Heimfrickler Giscard le Survivant präsentiert sich - wiederum in voller Albumlänge - als ein fast LSD-Trip-ähnlicher Ausflug ins Land der Elektronika-orientierten Klängen. Psychotisch und fast Soundtrack-tauglich schichten sich hier blubbernde Sphären über Dumpfe, meist verhallte Beats und erzeugen eine Art Angst-Spannungsstimmung wie sie oft in Science-Fiction-Filmen der frühren Jahre des Genres zu finden waren. Szenenbeispiel : irdische Crew aus Raumfahren betritt fremden Planeten mit seltsamen Pflanzen und nebliger Atmosphäre. Für Fans des Genres sicherlich nett, wenn auch über die gesamtlänge nicht immer unanstrengend zu hören.
Baze
Ne vous fiez pas au nom du groupe ni à celui de
l’album. En effet, notre ex-président bien-aimé et bien
coiffé n’a jamais essayé de faire de la musique industrielle
(tout au plus de l’accordéon), car c’est bien de musique
industrielle, au sens premier du terme, qu’il s’agit : boucles
sonores, collages en tout genre, ondes électroniques que seul un
cerveau humain quelque peu dérangé, aidé par une machine
à bruits, peut produire de façon si efficace.
Seul contre le programme commun, s’il n’innove
pas extraordinairement, n’en reste pas moins un album très
intéressant, un concept poussé à l’extrême
dont l’imagerie (Giscard et les années 70,
Mireille Mathieu, Pierre Tornade, j’en
passe et des meilleurs) contribue pour beaucoup à la réussite.
Mêler le 87ème degré à une musique somme toute
malsaine crée un sentiment ambigu, dérangeant, et on s’immerge
dans cet album pour en trouver la clé, comprendre, en vain. Au final,
on voudrait bien être mort de rire face aux jeux de mots type Khomeyni
Qtâm Ehr, si cette damnée musique n’avait pas ce
côté mort tout court. Aussi, comme le disait Cabaret
Voltaire à une époque où Michel Platini
buvait Fruité quand il avait soif : "Pourquoi tuer le temps
quand onnn peut se tuer soi-même ?".
Frédéric Thébault
[Seul contre programme commun] est une démo de hard électro, sombre et cadencée qui se dévoile sur fond de pochette DIY (Giscard entouré de gardes du corps) et de douce déconne (les titres : Pierre Tornade was a good boy, Guichard / Puissance / Loire-Inférieure, etc.), l’occasion de se moquer un peu du patrimoine politique français… Une démo sympathique, dont la musique ne reflète pas le contenant, assez pointue et carrée dans l’ensemble, voire expérimentale (lorgnant du côté d’Ant-Zen en plus (trop) dance floor… Les garçons, faut arrêter les cachetons en free… Pour savoir ce qui se passe du côté de Clermont-Ferrand, contactez-les.
Julien Jaffré
Ja, auch wir wissen das eigentlich völlig politisch unkorrekt ist, sich darüber lustig zu machen, wenn nicht-deutsche Probleme mit unserer Sprache haben. Trotzdem ist allein die übersetzung des wortes "Contact" in bezug auf email mit "Berührung" auf dem waschzettel der vorliegenden cd-r derart witzig, das wir dabei lachenderweise fast vom Stuhl gekippt sing und die cd-r sich allein damit schon die höchstwertung sichern konnte. Doch auch musikalisch hat Giscard le Survivant einiges zu bieten, alle zehn Tracks basieren auf rhythmisch-industriellem Pochen und Stampfen, kontrastiert mit verschiedensten Loops und Collagen aus Klang. Teils sind diese im Ursprung noch deutbar wie z. b. cut-up-haft zerstückelte Wortfragmente, teils handelt es sich jedoch auch nur um acidverhaftete Töne, deren verwandschaft zu Freetekno und ähnlichen Spielarten freier Elektronik nicht leugnen können. Schade nur, das der cd-r keine Information über das Label beiliegt, auf dem sie Tracks letzendlich veröffentlicht werden sollen.
Baze
Play-list du 1er novembre 2002 : DJ Krush : To-u-kyo (Mo Wax) / TIone : Fidge (Musikexperience) / Richard Thomas : Cheerio (Lo Recordings) / Stelladrine : Le rire des étoiles (Mechanoise Labs) / Giscard le Survivant : Helmut Schmidt : "Bande à Baader, nicht gut" (Mechanoise Labs) / Matmos : For Felix (and all the rats) (Matador) / Amon Tobin : El Wraith (Ninja Tune) / Astrobotnia : Thoarse (Rephlex) / Sagan : Jabpunplusone (Asphodel) / Autocad : Everybody needs a holiday 3 (Fsaff) / Squarepusher : UFOs over Leytonstone (Warp) / Autocad : Everybody needs a holiday 2 (N/A) / Reverse Time : Some wild vynil scratching (Estrunax) / Hexanol : Atoll (Ballistx Entertainment)
Giscard le Survivant : (Seul contre le programme commun),pseudonyme d'un activiste techno-industriel qui crée, plus que des rythmes appuyés, des collages énigmatiques faits de tissages denses et de samples de voix étouffés mais aussi de fréquentes pauses qui happent la vitesse comme destrous noirs. Sa fascination loufoque pour la période giscardienne dépasse la blague de potache par l'obscurité qui gagnera à se déployer dans une production plus nuancée.
Denis Boyer
Palmarès des autoproduits 2003 : Castorp : Morgen Rot ; StavroNYME : Elle laisse et s'aime ; Grey Area 000 : Grind ; StavroNYME : Le capitalisme, vue éclatée ; Fuyuhiko : Sweat after ; Castorp : Tombeau de Godart ; Angle : Sugar horse ; Drucpa.Dracous : Bahri ; Loop : Remix barbare ; Giscard le Survivant : Je reprendrai bien une cuisse de garçonnet, mon cher Jean-Bedel ; Drucpa. Dracous : Leftacada ; Grey Area 000 : Fergbo.